Le temps de l’Avent n’est-il pas l’occasion de faire l’expérience d’une recherche de Dieu en se retrouvant homme au milieu des hommes ? Ainsi, suggère le père Benoist de Sinety, curé de la paroisse Saint-Eubert de Lille, nous pourrions découvrir ce Marcheur infatigable qui ne porte comme tout bagage que le désir d’aimer et de se savoir aimé...

Les présages pessimistes et les hoquets lugubres du mal peuvent parfois susciter dans nos cœurs ce désir de fuir, ou de renoncer. Se replier dans sa camisole de certitudes et d’assurances et se mettre à l’abri de toute intempérie. Au cœur de cet automne qui paraît sans fin sur l’Église, les notes d’une vieille chanson au timbre bouleversant, Hope there’s someone chantée par Antony and the Johnsons, sont de ces moments sacrés qui rappellent qu’une étoile, sans aucun doute possible, brille et brillera toujours. Il y a ces mots aussi de Dietrich Bonhoeffer qui franchissent toutes les barbaries et qui résument la condition du disciple : « Il nous faut vivre dans ce monde etsi Deus non daretur — “comme si Dieu n’existait pas” », car le Dieu que nous confessons n’est pas celui qui s’impose par la force mais qui se révèle dans sa faiblesse et dans sa mort. Notre époque ne le permet-elle pas d’autant plus qu’elle affirme l’inexistence de Celui qui choisit de s’enfouir dans les entrailles d’une femme avant de descendre jusqu’aux abîmes de la mort ?

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