Prendre soin de celui qui souffre ne se fera pas en ramenant autrui au statut d’individu, mais en lui rendant sa dignité de personne. La grandeur d’une nation, rappelle le père Benoist de Sinety, curé de la paroisse Saint-Eubert de Lille, tient d’abord dans la manière dont elle prend soin des plus faibles et de la manière dont ils sont reliés aux autres.

Dans son édition du 8 décembre, l’hebdomadaire l’Express publie une tribune signée d’un certain nombre de personnalités parmi lesquelles quelques éminentes et beaucoup de médiatiques. L’humanisme qui les anime est une profession de foi : ils se présentent en fiers combattants d’une cause qui manifestement leur tient à cœur plus que toute autre et s’enracine, écrivent-ils, dans la lutte « pour la liberté des individus et l’égalité des citoyens ». Est-il question de donner à manger à ceux qui ont faim ? de prendre soin de ceux qui sont à la rue ? de militer pour que la dignité humaine soit reconnue à des prisonniers entassés dans des prisons surpeuplées ? Exigent-ils une politique migratoire plus respectueuse des droits des personnes ? Partagent-ils leur souhait de s’engager pour que notre système de santé prenne toujours mieux en compte l’accompagnement des plus souffrants ? Rien de tout cela : mais l’utilisation du terme « individu » est un signal du combat mené et des raisons pour lesquelles il l’est.

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