La conversion du cœur passe aussi par la conversion de ses émotions. Durant le carême, le père Michel Martin-Prével invite à "évangéliser" ses émotions en les identifiant, puis en les transformant en vertu. A l'instar de Joseph dont la fête est célébrée ce lundi, Aleteia donne des pistes pour passer de l'appréhension à la magnanimité.

A son Annonciation, saint Joseph a bien connu l’appréhension, cette crainte, cette inquiétude de quelque chose, née de l’anticipation du lointain, comme de l’avenir immédiat. Cela a pu supposer de sa part une grande lucidité. Qui n’aurait pas douter devant une telle annonce ? Mais l’appréhension n’est pas toujours source de bonne décision. Et Joseph est parti dans la mauvaise direction.

Il a bien sûr fini par accepter, en collant au réel, et en repérant les raisons exactes de son appréhension légitime. On dirait aujourd’hui qu’il a « verbalisé » en nommant l’adultère et donc sa suite, la répudiation. Pour mieux les préparer, Marie et lui, il choisit selon sa raison : équilibrer la réputation de Marie, en choisissant le secret, et la loi, en se séparant d’elle. C’est pas mal imaginé pour se sauver de son appréhension d’un déshonneur. Mais c’est petit, c’est manquer de foi, de grandeur d’âme. Ce n’était pas le plan du Seigneur.

Suite de l'article sur Aleteia.