La conversion du cœur passe aussi par la conversion de ses émotions. Durant le carême, le père Michel Martin-Prével invite à "évangéliser" ses émotions en les identifiant, puis en les transformant en vertu. À l'instar de Joseph dont la fête est célébrée ce lundi, Aleteia donne des pistes pour passer du désespoir à l'espérance.

ffliction extrême, émotion irrépressible, le désespoir peut prendre toute la personne. Elle est la conscience d’une absence de solution, d’une défaite ou d’un insuccès, d’une confiance brisée dans un avenir prochain. On se suicide souvent par désespoir, c’est dire la nocivité d’une telle émotion, apparaissant comme une petite mort. En résumé, cette émotion est produite par un sentiment d’impossibilité. Un remède humain peut consister à mieux juger la situation, à chercher une solution, une aide, à procrastiner avec les déboires possibles qui s’annoncent.

Mais ce qui rend possible ce qui ne l’est pas encore s’appelle l’espérance ! Elle permet, pour Thomas d’Aquin, d’atteindre un bien que l’on veut obtenir et le secours qui permet de l’atteindre. Mais en puissance, sa réalisation peut être pour le futur. Posséder ce qu’on l’on n’a pas encore change la perspective. Voir déjà dimanche quand on est que vendredi signale le bout du tunnel alors qu’on y est encore. Judas, dans ton désespoir, si tu avais entrevu une autre issue à la condamnation de ton Maître, tu aurais vu la Résurrection !

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