Dans la nuit de Noël et de nos misères, surgit la lumière qui nous éclaire les uns les autres. Cette lumière qui ne cache rien, écrit le père Benoist de Sinety, n’est pas une lumière qui aveugle, elle est celle d’un amour qui ne s’enfuira jamais.

Dans les fumées de la rue d’Enghien à Paris où la foule crie vengeance. Dans le ressac qui chahute les frêles embarcations de ceux qui cherchent à gagner une terre de promesses. Dans l’écho sourd des lèvres qui mendient et des mains qui se tendent. Dans les voyageurs malmenés et les familles séparées et les larmes d’un vieux qui tremble de ne pas vivre assez pour voir une fois encore ceux qu’il a tant aimé. Dans la foule grouillante qui consomme, insatiable, tournant comme à l’aveugle autour des mêmes enseignes. Dans le cœur de celui qui attend l’appel qui ne vient pas comme dans celui de qui, obstinément, refuse de décrocher. Dans les lèvres qui esquissent un baiser tout timide, et sur la joue ou la bouche de qui l’accueillera. Dans l’assemblée joyeuse qui chante toute la nuit, sous les tropiques d’Afrique, ou dans celles, plus pudique et timide de nos églises de l’Ouest. Voici Noël où s’enfouit Dieu.

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