La conversion du cœur passe aussi par la conversion de ses émotions. Durant le carême, le père Michel Martin-Prével invite à "évangéliser" ses émotions en les identifiant, puis en les transformant en vertu. Aujourd’hui, Aleteia donne des pistes pour passer de l'empathie à la miséricorde.

Le mot grec « empathie » veut dire « souffrir dans » l’autre. Un autre mot latin, « compassion », signifie autre chose : « souffrir avec » l’autre. En face de la souffrance des autres, empathie et compassion sont des émotions très nobles, très sociales, à la racine de l’amour parfois, et son exercice le plus profond. Mais reste-t-on capable de réguler nos propres émotions ? Sinon on souffre avec l’autre en s’enfonçant avec lui. L’empathie fonctionne comme un simple miroir des émotions d’autrui, la compassion implique un sentiment de bienveillance, avec la volonté d’aider la personne qui souffre. L’empathie initiale est nécessaire pour être touché. Mais ensuite il faut de la compassion pour se protéger des émotions négatives générées par l’empathie. L’empathie peut être simple compréhension de la misère de l’autre tout en demeurant soi-même, alors que la compassion brise la distance et pousse à l’action.

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