À l’issue de leurs travaux, les 184 participants à la Convention citoyenne sur la fin de vie seront reçus à l’Élysée le lundi 3 avril. L’essayiste Vincent Morch, auteur du "Courage de dire non" (Salvator), formule l’hypothèse que le militantisme en faveur de l’euthanasie a été en partie conditionné par les conséquences morales de l’avortement, depuis sa dépénalisation il y a quarante-huit ans.

Aujourd’hui, en 2023, alors que la Convention citoyenne sur la fin de vie s’est exprimée dimanche 2 avril en faveur d’une évolution de loi avec l’ouverture de l’aide active à mourir, le législateur s’apprête à légaliser l’euthanasie et le suicide assisté, au nom d’un devoir d’humanité envers les personnes atteintes de souffrances incurables. Quarante-huit ans après la promulgation de la loi Veil relative à l’interruption volontaire de grossesse, le 17 janvier 1975. Presque mon âge. Je fais partie de ces premiers bébés qui auraient pu être tués légalement dans le ventre de leur mère. Cette première génération dont les parents s’étaient accordé le droit de ne pas la faire naître. Et maintenant, devenue adulte, cette génération se retourne vers ses parents vieillissants et parfois confrontés à des maladies sans retour, et avoue ne trouver comme unique réponse à leur désarroi qu’une mort douce et planifiée.

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