Face au mal, la foi n’engage ni à l’affolement ni à l’indifférence, mais au combat spirituel. Car ce n’est pas plus en se révoltant qu’en souffrant passivement que l’on vient à bout du mal, rappelle l’essayiste Jean Duchesne, mais en sachant d’abord qu’il n’est pas totalement éliminable et ensuite qu’il ne sera pas à la fin le plus fort.

Il est difficile de nos jours de rester indifférent à tout ce qui se passe dans le monde. L’accumulation des mauvaises nouvelles, qu’il s’agisse de catastrophes, de violences, de menaces ou d’inhumanités délibérées, peut engendrer le pessimisme : comme si tout allait de plus en plus mal et menait inexorablement à une apocalypse à laquelle pratiquement rien ne survivrait, tous étant ainsi punis, en raison soit de leur aveuglement égoïste, soit de leur impuissance à prendre les mesures salutaires qui s’imposent. C’est au point que certains (de moins en moins rares) refusent d’avoir des enfants, parce que ceux-ci ne pourraient pas être heureux. Comment résister à ce défaitisme finalement plus suicidaire que résigné ?

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