L’appel du président de la République à la responsabilité des parents d’enfants émeutiers est bienvenue. Il faudrait cependant, note l’écrivain Henri Quantin, que la République cesse de prétendre que l’État est meilleur éducateur que les familles.

« Je terminerai mon propos en appelant tous les parents à la responsabilité. » La déclaration d’Emmanuel Macron, depuis la cellule de crise interministérielle, n’est pas passé inaperçue, parfois seulement à cause de son allusion aux jeux vidéo, remarque déjà faite par Donald Trump après la tuerie d’El Paso en 2019. On peut douter que le rapprochement soit du goût de l’un comme de l’autre président. Difficile de ne pas noter, en tout cas, qu’Emmanuel Macron semblait délimiter le périmètre des responsabilités de l’État, pour le réduire comme il pouvait, suggérant qu’il était pris entre un échelon plus petit, la famille, et un échelon plus grand, les réseaux sociaux. Le Président avait quelque chose du professeur chahuté et fatigué, tenant à rappeler qu’il n’est pas chargé de l’éducation de ses élèves qui, en outre, croient plus facilement l’Internet que ce qu’ils entendent en cours.  

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