Bien qu’ils ne représentent qu’à peine 2% de la population, les chrétiens du Niger sont de plus en plus pris à partie par les groupes religieux majoritaires. Les attaques contre les églises se multiplient. Pour le géopoliticien Jean-Baptiste Noé, s’en prendre aux chrétiens est une habile façon d’éliminer des opposants en créant à bas coût de l’unité nationale, une menace renforcée par le récent coup d’État.

L’inquiétude est de mise au Niger après le coup d’État du 26 juillet. La situation politique de la capitale est trouble, les foules se rassemblant régulièrement à Niamey. Si ce pays de 22 millions d’habitants est presque exclusivement musulman, 2% de chrétiens y sont néanmoins recensés, essentiellement situés dans la région frontalière du Burkina Faso. Cette zone, dite 3zone des trois frontières » car commune au Niger, au Burkina et au Mali, est l’une de celles qui connaît le plus d’insécurité et d’attentats en Afrique. Si Boko Haram a disparu, ce sont d’autres organisations qui ont pris le relais, souvent avec les mêmes hommes et assurant le même contrôle du territoire. Il s’agit essentiellement d’actes de razzias : attaques de villages, destructions des biens, vols des richesses, rapts des jeunes femmes. Parce qu’elles sont des minorités à la fois religieuses et ethniques, les populations chrétiennes sont des cibles de premier choix pour ces attaques. 

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