La gestation par autrui (GPA) revient régulièrement sur le devant de la scène. Notre chroniqueuse Blanche Streb, auteur de "Éclats de vie" (éditions de l’Emmanuel, 2019) en rappelle les côtés sombres et inextricables : le risque serait de s’habituer à cette pratique inhumaine qui mine les droits des femmes et des enfants.

Paris, quartier Saint-Lazare, 2008. Il y a quinze ans. Mon dossier médical étalé sur son bureau, le gynéco-obstétricien, mandaté pour une expertise, m’invite froidement à renoncer à tout espoir de porter la vie. Il me lance à la dérobade qu’il ne me reste plus qu’à prendre une mère porteuse, s’empressant de préciser qu’il peut nous y aider, aux États-Unis. Je ne le sais pas encore, mais cet événement marque le début d’une immense prise de conscience de l’importance, du caractère unique et singulier, de la puissance et de la fragilité de la maternité dans notre monde qui se targue de modernité. À cette époque, personne n’en parle. La GPA restait rare et les quelques « people » qui y avaient déjà recours se gardaient bien de s’en vanter publiquement et lançaient leurs avocats sur quiconque oserait faire sortir le loup dans un média. 

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