Le projet de loi sur la fin de vie est débattu à l’Assemblée à partir du 27 mai. Largement modifié en commission spéciale, le texte franchi plusieurs lignes rouges inquiétantes.

Trois lettres qui définissent un infini de possibilités, une palette d’émotions, un tissu de relations. Trois lettres qui définissent un tout. La vie. Cette vie, si ardemment défendue, est aujourd’hui, à nouveau, menacée. Autorisant le suicide assisté avec exception d’euthanasie sous certaines conditions, le projet de loi du gouvernement a été largement remanié par les membres de la commission spéciale réunis du 13 au 17 mai. Suppression de la notion de pronostic vital engagé, euthanasie des personnes inconscientes, délit d’entrave… La nouvelle mouture du texte débattu à partir de ce lundi 27 mai à l’hémicycle a fait sauter de nombreux verrous. “Je suis abasourdi par ce qui a été voté en commission”, confie volontiers à Aleteia Patrick Hetzel, député LR du Bas-Rhin. Quelque 3.000 amendements ont déjà été déposés en vue du débat en hémicycle dont la moitié pour tenter d’y remédier. Hostile au texte initial, le député n’imaginait pas qu’autant de lignes rouges aient pu être franchies dès la commission. “En réalité ce sont des choses que l’on risquait de retrouver avec l’évolution de la loi au fil des années mais je n’imaginais pas que tout cela puisse d’ores et déjà se retrouver dans le texte validé par la commission spéciale.”

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