Conçue pour faire chanter ensemble les peuples européens, l’Eurovision est devenue une machine de guerre pilonnant les mœurs et les goûts de nos contemporains, constate notre chroniqueur. "Une sorte de pride pour tous". Comment en est-on arrivé là ?

Avec sa jupette satinée saumon et sa veste à plumes froufroutée, le chanteur suisse Nemo ne ressemblait guère à l’image virile que je me faisais du capitaine du Nautilus, personnage en barbe et vareuse imaginé par Jules Vernes. Certes, je ne voguais pas dans Vingt mille lieues sous les mers mais dans les abysses culturelles de l’Eurovision. “Ce n’était pas un concours de talent musical, mais un concours de laideur, de vulgarité, de grossièreté, d’exhibitionnisme.” Ses mots de Ségolène Royal sont relayés par Têtu, le magazine des exégètes du sexe. À la vérité, l’égérie du socialisme chic exagère. L’événement n’était pas grossier mais hyper soigné, avec des performances scéniques au top niveau et des chorégraphies millimétrées, le tout sublimé par une réalisation télévisuelle parfaite. Samedi 11 mai, 160 millions de téléspectateurs ont regardé la finale de l’Eurovision, soit une 1 personne sur 4 sur notre si Vieux continent.

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