Inventer des mots-trompeurs pour forcer l’esprit à admettre une vérité et son contraire, telle est une marque de notre époque où l’on veut vous faire croire que l’on peut "tuer par amour". Notre chroniqueuse Blanche Streb dénonce ce double-langage assumé : la vraie compassion ne supprime pas celui qui souffre.

Qui peut refuser de voir que nous sommes immergés dans ce temps de la “post-vérité” ? Celui où l’idée serait supérieure à la réalité, où les opinions, les idéologies, les émotions, les croyances finissent par l’emporter sur la réalité des faits, des choses et des événements. Nous vivons une époque où la vérité, ou plutôt la quête de la vérité, n’est plus aimée ni recherchée. C’est comme si la vérité ne comptait plus. Nous baignons dans l’individualisme et le relativisme. “Moi-je.” “À chacun sa vérité.” Tout est relatif. Il n’y aurait plus ni bien ni mal, ni vérité absolue, objective. Et cela contribue largement au morcellement de la société, tant le chacun sa vérité nourrit le chacun pour soi. 

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