On ne peut être pleinement chrétien sans avoir conscience d’être le "peuple de Dieu". Pour saisir ce que cela signifie, rappelle l’essayiste Jean Duchesne, il y a des ressources négligées dans la vision de l’Église qu’a proposée le dernier concile. C’est par le baptême que nous intégrons le peuple de Dieu et c’est par la foi transmise et reçue que nous y trouvons toute notre place.

La première production de Vatican II saluée comme une percée dans les médias a été la constitution dogmatique Lumen gentium sur l’Église, promulguée le 21 novembre 1964. La constitution (non déclarée dogmatique) Sacrosanctum concilium (sur la liturgie), publiée l’année précédente, avait fait moins de bruit. On n’avait pas perçu l’ampleur des réformes qu’elle annonçait pourtant. Mais cette fois, alors que le concile en était à sa troisième année et sa cinquième session, une expression a fait mouche : l’Église était définie comme le “peuple de Dieu”, ce qui — a-t-on aussitôt reconnu — donnait toute leur place aux simples fidèles.

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