Comment concilier le respect de ses principes avec ses engagements dans une réalité politique hostile ? Pour le chrétien, aux élections législatives il est légitime de voter pour un candidat imparfait, à condition de ne pas voter pour ses imperfections. Explications.

Le vote chrétien doit-il se déterminer uniquement sur la position des candidats concernant les normes fondamentales qui constituent le socle moral de la société ? La réponse est non. Ce point de vue n’est pas soutenu par la tradition biblique et chrétienne de la responsabilité politique. Le seul critère est celui du bien commun, qui suppose la référence à ces normes intangibles, mais qui ne fonctionne pas comme un catalogue de principes. En l’état de la société, une approche moraliste absolue ne peut conduire qu’au retrait de la vie politique, ce qui serait une fuite, immorale en elle-même. Au sens strict, seules les atteintes à la liberté de conscience et de religion, qui empêchent de témoigner de la vérité, justifient la dissidence politique.

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