Il y a quelque chose d’apocalyptique dans le péché d’aujourd’hui, soutient le jésuite Jean-François Thomas. L’adoration de l’homme par lui-même vise à corrompre le lien entre l’homme et son Créateur.

S’il existe une souffrance propre à tous les hommes, il s’agit bien de celle de la corruption. Pascal, dans ses Pensées, constatait ceci : "Car enfin, si l’homme n’avait jamais été corrompu, il jouirait dans son innocence et de la vérité et de la félicité avec assurance. Et si l’homme n’avait jamais été que corrompu, il n’aurait aucune idée ni de la vérité, ni de la béatitude. Mais, malheureux que nous sommes, et plus que s’il n’y avait point de grandeur dans notre condition, nous avons une idée du bonheur et ne pouvons y arriver, nous sentons une image de la vérité et ne possédons que le mensonge, incapables d’ignorer absolument et de savoir certainement, tant il est manifeste que nous avons été dans un degré de perfection dont nous sommes malheureusement déchus" (dans les Fragments connexes, Contrariétés 14, Sellier 164).

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