Le chrétien vit la remise à plus tard de la satisfaction de ses désirs comme une grâce : patienter est pour lui est une occasion de grandir en sainteté, dans la vertu d’espérance.
La mentalité de client-roi qui est la nôtre aujourd’hui s’accommode mal des atermoiements dans la satisfaction de nos désirs. L’Européen occidental est devenu impatient. La société de consommation a fait de lui un créancier qui trépigne, tel un ado caractériel, dès lors que la réponse à ses demandes souffre le moindre retard. Et la spiritualité n’est pas à l’abri de cette disposition psychologique. Cette avidité, cette exaspération devant tout délai à ses satisfactions se répercutent en effet au niveau spirituel. Aussi le consommateur ne goûte-t-il plus les promesses du christianisme d’un bonheur remis à plus tard.
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